





Romane Bohringer a foulé les marches du Festival de Cannes à l'occasion la projection en séance spéciale de son deuxième film, "Dites-lui que je l'aime", adapté du livre du même nom de Clémentine Autain, paru en 2019 et qui évoque le décès de sa mère. Romane Bohringer a, elle aussi, perdu sa mère jeune. Les deux femmes ont pris la pose ensemble devant les photographes.
L'actrice de 51 ans en a profité pour donner plusieurs interviews à des médias et n'a malheureusement pas échappé aux critiques des internautes, qui s'intéressent davantage à son physique qu'à son œuvre.
Sous l'interview de Trois couleurs, la fille de Richard Bohringer a déchaîné les misogynes. Nombreux disent ne pas avoir reconnu l'actrice et s'en prennent à son physique. "Qu'est-ce qui lui est arrivé ?", "Elle a pris cher", "Je l'avais pas reconnu, on dirait une mémère, elle a grossi", "Le coup de vieux. Pas cool la ménopause"... En d'autres termes, encore une bonne dose d'âgisme pour une célébrité féminine.
Au-delà de l'âgisme et du body-shaming, difficile de ne pas voir beaucoup de sexisme dans ces critiques. Si la société considère que les hommes se bonifient au fil du temps, ce n'est pas le cas pour les femmes. Un double standard qui touche d’autant plus les actrices de cinéma, qui sont souvent réduites à leur physique et dépendent de leur apparence.
Dans les commentaires, certains internautes n'hésitent pas à dénoncer cela : "Juste une actrice qui vieillit sans chirurgie, c'est vrai qu'on n'a pas l'habitude", "On a tellement l'habitude des actrices sous diktat de la chirurgie esthétique qu'on a oublié ce que c'était de vieillir", "Laissez chacun vieillir à sa façon. On juge toujours les femmes qui vieillissent mais comme par hasard jamais les hommes", "Je me demande toujours, si vous croisiez la personne, lui diriez-vous tout ça ?".
Victimes d'âgisme à un tournant de leur carrière, les actrices sont de plus en plus nombreuses à dénoncer cette injonction qui voudrait qu'elles ne prennent pas une ride. Dans une interview accordée à Allure en mars 2025, Andie MacDowell, 67 ans, a pointé du doigt l'âgisme et le double standard toujours présents au cinéma. "Je suis sûre que vous avez entendu l'idée que les hommes vieillissent mieux que les femmes. On nous a fait un lavage de cerveau à ce sujet, on l'a accepté et transmis", a-t-elle regretté.
L'actrice Kirsten Dunst s'est également confiée sur l'âgisme qu'elle subissait à Hollywood depuis qu'elle était devenue mère. "Il y a définitivement moins de bons rôles pour les femmes de mon âge", a-t-elle déclaré au Marie Claire américain. Plus récemment, c'est l'actrice française Adeline Blondieau, adepte du naturel, qui s'est exprimée sur les injonctions qui pèsent sur les femmes : "La première fois qu’on m’a demandé de faire du Botox, j’avais 33 ans." Elle a affirmé avec fierté sur son compte Instagram : "Si mes rides gênent l’homme à mes côtés c’est qu’il ne voit pas qui je suis. Et le public? Il avance dans l’âge avec moi, c’est le jeu. Qui m’aime me suive !... et j’aimerai en retour."